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Journal d'un jeune pilote

Back on the runway #7

1 Septembre 2015 , Rédigé par Degroise Dimitri

Après deux mois sans piloter, il était temps de reprendre le pilotage. Le temps était mauvais toute la journée mais pas suffisamment pour empêcher le vol. Seul problème: trop de vent. Plus de 10 nœuds en plein travers (crosswind) ce qui pour atterrir est très gênant. L'avion se retrouve en "crabe" par rapport à l'axe de piste (voir photo). Jean-Pierre me propose un vol en local pour retrouver les sensation, une espèce de vol de révisons et de faire un petit tour de piste en revenant.

Donc, pendant que Jean-Pierre remplit les papiers du vol précédent, je vais à l'avion pour la visite pré-vol. Tout fonctionne excepté le phare d’atterrissage. Je vérifie la quantité d'essence dans les réservoirs, on volera sur le gauche. Je m'installe et Jean-Pierre arrive juste après. Il s'installe et je l'informe que nous volerons sur le réservoir gauche et que le phare ne fonctionne pas. Il me dit qu'il le savait mais il a apprécié le fait que je fasse ma visite pré-vol soigneusement.

Aujourd'hui, décollage en 25 L (gauche). J’appréhende le décollage depuis la dernière fois ou je n'ai pas réussis à maintenir l'axe de piste. Avec le vent de travers venant de la droite qui m'attire dans cette direction et le couple moteur qui m’entraîne vers la gauche, il est plus facile de maintenir l'axe (théoriquement). Je met plein gaz en deux temps (50 % d'abord pour ne pas me laisser surprendre puis 100%). Je me bats pour maintenir l'axe et la roue avant ne quitte pas la ligne centrale. "Puissance décollage, badin actif, 55 nœuds, rotation" je tire sur le manche et nous voila en l'air. Le vent me pousse à gauche et je maintiens l'axe comme je peux.

On quitte la fréquence et on fait quelques virages et montées et descentes puis on revient sur le terrain. Trop de vent de travers donc atterrissage impossible pour moi seul. Jean-Pierre me propose de faire comme un atterrissage mais de faire une remise de gaz pour s’entraîner a l'approche sans toucher la piste. J'effectue donc l'approche et je me rends vraiment compte que le vent est fort. Le nez est pointé 40 degrés vers la droite de la piste. Je remets donc les gaz avant le toucher. C'est une sensation vraiment plaisante de remettre les gaz ! On remet la manette à fond en avant et on tire sur le manche comme pour s’éloigner du sol. Comme si on fuyait la terre pour rester en vol indéfiniment.

Mais le vol indéfiniment n'est pas trop possible pour quelques raisons, donc tour de piste pour un complet ( se poser et sortir de la piste, contraire de "touché" ou on pose les roues et on redécolle dans la foulée). On effectue le tour et Jean-Pierre "m'aide" à atterrir en double commandes. A peine les roues embrassent la piste il me redonne les pleins pouvoirs. Je maintiens l'axe et je freine. On sort de la piste et on rentre au parking. Un vol de plus au compteur ce qui fait maintenant un peu plus de 7 heures, allez plus que 50 !

Ici un 747-400 avec un vent de travers venant de la droite.

Ici un 747-400 avec un vent de travers venant de la droite.

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